Si l'automne permet de faire le bilan de son jardin ou de se lancer dans sa conception, dessiner son jardin reste une étape cruciale et néanmoins difficile. Il faut affronter l'angoisse de la page blanche, choisir un angle d'attaque, s'y tenir et retrousser ses manches.
Pour bien commencer à dessiner son jardin, il faut observer autour de soi ce que l'on aime et le confronter à la réalité de son terrain, de son environnement. Quel paysage aimons-nous regarder? Dans quelle nature se sent-on à l'aise? Qu'est-ce qui nous rappelle de bons souvenirs? Qu'est-ce qui nous invite au voyage, à la rêverie? Quel style de jardin veut-on dessiner? Style champêtre/ conceptuel? Style classique/ contemporain? Style naturaliste/ structuré? Il y a Pinterest pour trouver des inspirations. Mais aussi des sites comme Houzz.fr ou Homify.fr. Les magazines de voyage, de déco, d'architecture peuvent également nous apporter des informations intéressantes à ce stade-là de la réflexion.
Ensuite, il faut observer son jardin et le comprendre. Voir où le soleil donne, là où on a envie de se reposer, de recevoir, de jouer avec les enfants. Et pourquoi pas, là où on a envie de jardiner, de cultiver son potager? Il faut aussi constater les zones de vis-à-vis à détourner, les zones d'intimité, les zones d'ouverture. Il faut déterminer le type d'activité que l'on a envie de pouvoir faire dans son jardin et où les positionner en fonction de l'environnement existant. Ceci étant fait, il faut connaître l'orientation du jardin, le type de sol (humide, frais, sec? Argileux, limoneux, sablonneux, gravas de chantier?) et les végétaux que l'on veut garder et ceux que l'on veut supprimer.
Maintenant, il est temps de s'asseoir derrière sa table et de commencer à dessiner son jardin. Ce qui peut aider est de prendre une photo générale du jardin, l'imprimer en grand format et dessiner les grandes lignes avec un calque par-dessus. Il y a plusieurs principes qui aident à dépasser la paralysie du grand vide. Dans l'art de la composition de l'espace, il faut penser les pleins (végétation, construction en relief) et les vides (terrasse, gazon, bassin); les lignes courbes et les lignes droites, la composition géométrique et la composition organique. Il faut aussi penser en termes de perspective, de point de fuite, d'invitation à la promenade.
Une fois tout cela établi, alors seulement, on peut penser aux détails que sont le mobilier, le type de matériaux, les plantes.